(Article du 06/02/23)
Un salarié, embauché comme chef d'équipe au sein d'un atelier automobile, finit par être licencié pour faute lourde : son employeur a découvert qu'il profitait de son poste pour détourner régulièrement des pièces détachées, qu'il revendait à son profit...
Ce qui ne justifie pas une faute « lourde », estime le salarié, qui conteste les conséquences financières de son licenciement : à aucun moment il n'a souhaité sciemment « nuire » à son employeur. Tout au plus peut-on lui reprocher une intention de s'enrichir... Sauf qu'il y a eu détournement de marchandises, manoeuvres de dissimulation, enrichissement personnel indu, etc. Autant de faits qui illustrent bien que le salarié a agi en toute conscience, dans une intention de lui nuire, maintient l'employeur...
« Non ! », rétorque le juge, qui donne raison au salarié : les agissements frauduleux de ce dernier, même s'ils étaient répétés, ne suffisent pas à caractériser son intention de nuire à l'employeur, mais seulement, ici, de s'enrichir.
La petite histoire du jour - © Copyright WebLex