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    Impôt sur le revenu : quand une ancienne salariée estime toujours l'être !

    (Article du 24/04/24)



    Au cours d'un contrôle, l'administration fiscale constate que des sommes pourtant facturées par une société ont été encaissées personnellement par sa dirigeante. Elle en tire les conséquences et taxe personnellement la dirigeante à hauteur de ces sommes en tant que revenus de capitaux mobiliers. Alors que ce sont des « salaires » pour la dirigeante... À tort ou à raison ?

    Existence d'un lien de subordination = prouvez le ?

    Dans le cadre de son activité d'assistance en conseil financier, une société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) conclut un contrat de sous-traitance avec une société cliente. Elle lui facture à ce titre les services rendus par sa présidente et actionnaire unique en exécution de ce contrat.

    Au cours d'un contrôle, l'administration fiscale se penche sur ces factures et constate, à la lecture des relevés bancaires personnels de la présidente, que les sommes facturées à la société cliente ont été intégralement encaissées personnellement par la présidente.

    Des revenus « réputés » distribués, estime l'administration, donc imposables personnellement entre les mains de la présidente dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers soit à hauteur de 30 %.

    « Des salaires ! », conteste la présidente, donc imposable en tant que traitements et salaires.

    Et pour preuve, la présidente rappelle :

    • qu'elle était, dans le passé, salariée de cette société cliente ;
    • qu'elle a continué d'accomplir pour elle les mêmes prestations que celles rendues dans le cadre de ce contrat de travail ;
    • qu'elle ne recevait d'ordre que de la société cliente ;
    • qu'elle a encaissé les sommes facturées calculées en fonction du temps passé pour travailler pour cette société.

    Un lien de subordination évident, maintient la présidente pour qui les sommes en cause doivent donc être taxées comme des traitements et salaires.

    « Ce qui reste à prouver ! », conteste l'administration qui constate que rien ici ne justifie l'existence effective d'un réel lien de subordination.

    Ce que confirme le juge qui donne raison à l'administration et valide le redressement au titre des revenus de capitaux mobiliers.

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