(Article du 06/03/24)
Pour rappel, la taxe d'habitation n'est plus applicable aux résidences principales des particuliers. En revanche, elle reste en vigueur pour certains établissements privés gérant des services sanitaires, sociaux et médico-sociaux. Une situation problématique, selon un député...
Les établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS) permettent d'accueillir des personnes qui ne sont pas assez autonomes pour rester seules. Mais alors que les ESMS publics sont exonérés de taxe d'habitation, il en va différemment pour les ESMS privés à but non lucratif.
Une situation paradoxale, selon un député, qui rappelle que les ESMS privés remplissent pourtant les mêmes missions d'accueil pour un public identique et avec les mêmes financements que les établissements publics. Aussi, il lui semblerait plus juste d'étendre la suppression de la taxe d'habitation à ces structures.
Ce que refuse le Gouvernement : la suppression de la taxe d'habitation est un allègement fiscal à destination des ménages pour leur résidence principale... donc un allégement qui concerne les résidents de ce type d'établissement dès lors qu'ils ont la jouissance privative d'un logement.
Ensuite, la taxe d'habitation n'est due que pour les locaux meublés conformément à leur destination, occupés à titre privatif par les associations, sociétés, etc., et non retenus pour l'établissement de la cotisation foncière des entreprises (CFE). Autrement dit, si un local est imposé au titre de la CFE, il échappera, de fait, à la taxe d'habitation.
Enfin, le Gouvernement rappelle que les établissements privés sans but lucratif qui accueillent des personnes âgées dépendantes sont déjà exonérés de la taxe d'habitation en raison des obligations supportées. Ils bénéficient donc du même « traitement fiscal » que les établissements publics d'assistance.
Établissements sociaux et médico-sociaux : une exonération de taxe d'habitation ? - © Copyright WebLex